Sur les images ci-dessus, on peut observer que le placement du relayeur gauche japonais (Tanaka #17) met le doute à l’ailier australien (Boyle #6), qui préfère rester à hauteur de ses milieux de terrain. Quand il sort, c’est à contretemps. Si Rabiot ou Tchouaméni viennent dans ces zones, ils y trouveront du temps pour lancer Mbappé dans la profondeur, ou simplement toucher L.Hernandez dans le dos des milieux adverses.
Aussi visible à 41’05’’ la relation 8 → 6, qui est un circuit classique du 2+3. Rabiot pourra-t-il servir Tchouaméni libre dans le dos des 2 attaquants ? Les australiens pressent généralement en 442 Pivot. C’est-à-dire que contre un 4+1, ils doivent gérer les 2 centraux + le milieu défensif adverse en 2v3 avec toujours une présence sur le 6.
C’est parfois efficace mais c’est surtout le pressing le plus énergivore (individuellement), parmi les organisations actuellement utilisées. Si la relance des Bleus respecte quelques principes simples : défenseurs centraux larges, latéraux bas, décrochage du 6 lorsque nécessaire pour un 3v2 initial, ils devraient rapidement fatiguer les australiens et trouver des lignes de passe dans le dos de leurs attaquants à l’image à 41’05’’
Compte tenu des joueurs pressentis, il est peu probable que la France se structure en 2+3 en phase de création. Un 3+2 avec Pavard pour former la base à 3 en compagnie de Konaté et Upamecano serait plus naturel. Il laisserait Dembélé menacer le couloir droit.
L.Hernandez ne sera pas le plus à l’aise pour être touché dans le dos de la ligne de milieu australienne, mais il est suffisamment habile techniquement pour nous permettre de fixer le jeu à gauche en attendant le bon moment pour renverser vers Dembélé, en situation de 1v1.