Passé notamment par le FC Lorient et le Stade Malherbe Caen, Thierry Guillou est directeur sportif de l’Académie KPC en Guinée Conakry.
Il nous propose un éclairage sur son rapport au football, l’approche de l’Académie KPC, les atouts et les limites des bundes, ou encore comment abordent-ils l’intégration, puis l’accompagnement des éducateurs et des joueurs.
Chaque dimanche vous recevrez des idées sur l’analyse du jeu, l’entrainement ou encore l’apprentissage.
La passion du football a germé dans un contexte familial au terreau fertile grâce à mon père et mon grand-père. Pendant ma jeunesse, j’ai eu la chance d’avoir un niveau de pratique de plutôt bon niveau (centre de formation), ce qui m’a permis d’entretenir cette passion et cet engagement dans le football.
Ma vie s’organise depuis toujours ou presque autour du football, c’est une manière de vivre, à l’image de mon dernier séjour au Sénégal où la majorité de mon temps a été consacré au football à travers la visite de différentes académies d’élites.
A la lecture de votre ouvrage « Football et Formation », vos convictions sur le jeu sont solidement ancrées. En y regardant de plus près, l’ombre de deux grandes écoles du football comme le FC Barcelone et l’Ajax d’Amsterdam, plane sur la « recherche d’un idéal ». Dans quelle mesure pouvez-vous mettre en œuvre ces idées au sein de l’Académie KPC en Guinée ?
Effectivement, mes idées sont inspirées par le football flamboyant proposé à diverses époques par l’Ajax d’Amsterdam et le FC Barcelone. Malheureusement je n’ai pas pu me rendre sur place, c’est donc un travail mené par l’observation des matchs et les lectures sur le sujet. J’ai été aussi largement inspiré par des techniciens français que j’ai eu la chance de côtoyer comme Christian Gourcuff, Jean-Marc Guillou ou encore Régis Le Bris.
Ici, en Afrique et surtout en Guinée Conakry, dans le projet de l’Académie KPC, nous sommes partis d’une feuille blanche. C’est un atout immense pour construire les choses un petit peu à notre guise, selon nos idées inspirées de nos expériences précédentes, sans le poids d’un historique. Il a été toutefois nécessaire de considérer le contexte local pour s’adapter aux réalités du pays.
Ici, nous avons une flexibilité plus importante qu’en France où il y a parfois quelques obstacles qui se présentent au moment de prendre certaines initiatives et de mettre en place des choses qui peuvent paraître originales. La France est un pays très réglementé et normé.
Je pense notamment au poids des institutions, des démarches administratives et parfois des familles, alors qu’ici, l’éducation nationale est plus souple (la période scolaire s’étale sur 8 mois par exemple) et les familles nous confient leur enfant pendant les six années de l’académie avec une grande confiance.
Nos jeunes pensionnaires sont internes à l’Académie KPC dès l’âge de 12 ans, ce qui permet un aménagement de la semaine, de l’emploi du temps scolaire et sportif, qui n’est pas imaginable en France. En préformation, nos jeunes footballeurs s’entraînent ainsi 9 fois par semaine. Tout est une question de contenu.
Après deux expériences au sein de clubs professionnels en France, en quoi l’Académie KPC représente un terreau fertile au moment de transmettre les grandes lignes de votre football idéal ?
Tout d’abord, la Guinée Conakry est un pays qui adore le football, qui vit le football. Pendant la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) et notamment quand l’équipe nationale joue, les villes s’arrêtent, personne ne travaille … Dès qu’il y a une retransmission des matchs de Premier League ou de la Ligue des Champions, dans la moindre boutique, il y a des télévisions allumées, des rassemblements au quotidien.
La Guinée est un pays qui aime le football, la population est très sensible aux gestes techniques et aux actions collectives mais le pays n’a pas développé une grande connaissance des aspects du jeu. Dans les matchs des petites catégories, le football proposé est assez technique avec la majorité du temps le ballon au sol, mais chez les adultes et notamment sur le plus haut niveau local, le football proposé est assez rudimentaire.
Selon moi, le football des jeunes en Guinée, est un terreau fertile, comme en France d’ailleurs, bien que notre pays ne soit pas uniforme sur l’ensemble du territoire sur cet aspect-là. Je suis issu de la Bretagne, qui est une région très dense footballistiquement avec beaucoup de clubs professionnels dans un petit périmètre.
Ma jeunesse c’est le FC Lorient de Christian Gourcuff mais aussi le FC Nantes de Jean-Claude Suaudeau, qui m’ont fortement influencé dans la construction d’une certaine idée du jeu. J’allais régulièrement voir les matchs à la Beaujoire, notamment la demi-finale de Ligue des champions contre la Juventus en 1996. Dans ma région, dans mon espace proche, j’avais ce contexte favorable au développement d’une certaine sensibilité au jeu.
La Guinée Conakry est un pays de football et surtout le pays des « Bundes » qui sont une institution dans les rues. En quoi cette pratique peut nourrir une certaine qualité du jeu et sur quels aspects de la formation des jeunes ?
En Guinée, à partir de 17h00, quand le soleil est moins ardent, beaucoup de rues sont bouchées par les Bundes. Dès que vous sortez des artères principales, vous tombez sur des bundes, des mini buts métalliques placés au milieu de la rue, souvent construits par les forgerons du quartier et que les joueurs déplacent à leur guise.
Fréquemment, sur les routes, vous pouvez repérer au sol les lignes d’une petite surface de réparation, une ligne médiane avec un rond central. Les joueurs posent au milieu de la route leurs buts et quand une voiture passe, ils déplacent les buts et après son passage installent à nouveau le terrain pour continuer leur match.
Le Bundes, c’est un match de 4 contre 4 ou 5 contre 5 et ce type de jeu possède toutes les vertus du football de rue notamment pour les plus jeunes. C’est un ballon, deux mini-buts, des terrains irréguliers, parfois avec des trous sur la route. Les joueurs développent des qualités dans le jeu combiné, la maîtrise technique dans les petits espaces, les changements d’appuis.
Les joueurs acquièrent une grosse capacité d’adaptation sur des terrains qui ne sont jamais droits, avec des trous, des cailloux, ce qui réclame de l’agilité et de l’aisance motrice. Chez les plus jeunes, c’est un vrai plus et comme nous recrutons les enfants à l’âge de 12-13 ans, cela nous permet de capitaliser sur le football des bundes, avant que cela ne devienne un handicap.
Au-delà de cet âge, les jeunes footballeurs guinéens qui poursuivent dans ce mode de football, auront de grosses lacunes. Ils auront des manques importants dans la vision longue, à force de jouer dans des espaces réduits ou en club sur des terrains d’entraînement divisés par six par manque d’infrastructures. Ces joueurs sont très forts pour combiner, mais le jeu n’avance presque pas par manque de perception de la profondeur.
Autre écueil, les bundes ne permettent pas de frapper au but, il y a trop peu d’attaquants en Guinée, puisqu’ils ne tirent que dans des petits buts, ce ne sont donc pas des tirs, mais plutôt des passes dans le mini-but. Dans la même lignée, il y a trop peu de gardiens puisque le jeu se déroule sur des petits buts où le gardien est absent. Le domaine aérien, jeu long et jeu de tête, est également exclu de ce type de pratique.
Pour des joueurs de 16 ou 17 ans qui n’ont connu que la pratique des bundes, ce sera très compliqué de leurs permettre de devenir des footballeurs armés pour le haut niveau.
Devant le but, c’est un vrai problème en Guinée, les terrains des clubs sont bien souvent en terre battue, les buts n’ont pas toujours de filet, les terrains n’ont pas de pare-ballon et régulièrement il n’y a que trois ou quatre ballons pour 30-40 joueurs. Vous imaginez bien qu’il n’y a jamais de travail de finition, peu importe que l’attaquant marque ou pas, il devra courir 40 mètres pour chercher le ballon.
Dans ces conditions, cela ne donne envie à personne de tirer ni à l’attaquant, ni à l’entraîneur … Une séance avec aussi peu de ballons, il est impossible que les joueurs répètent un minimum de fois pour progresser significativement. Il y a donc des carences sur le poste de gardien de but et d’attaquant en Guinée ! L’un et l’autre étant interdépendant.
Les jeunes guinéens jouent essentiellement dans des espaces réduits ce qui favorise une déperdition de la vision du jeu. Joan Vilà Bosch, grand formateur au FC Barcelone, affirme qu’il faut apprendre aux joueurs à regarder près quand le ballon est loin et à regarder loin quand le ballon est près. Comment l’Académie KPC organise ses contenus d’entraînement pour doter ses pensionnaires d’une vision de jeu indispensable dans la formation du joueur mais d’autant problématique dans la pratique des bundes ?
Si vous regardez un match de l’Académie KPC lorsque celle-ci est opposée à une académie locale, la différence est flagrante dans les intentions de passe verticale, notamment sur des passes au sol de 20 ou 25 mètres, qui franchissent des lignes pour trouver des joueurs libres dans les zones de lumière. Cela saute aux yeux, parce que la première chose que nous expliquons aux enfants, ce sont les bénéfices de cette orientation du jeu.
Ensuite, nous faisons un gros travail vidéo pour leur apprendre à percevoir les joueurs libres. Puis, la méthodologie développée sur le terrain, avec la mise en place de procédés, favorise ces décisions technico-tactiques. Une fois que les joueurs comprennent l’intérêt de ces passes, nous insistons sur la justesse de leurs choix, notamment dans les alternatives que réclament le jeu, parfois de contourner le bloc adverse, de le transpercer ou d’aller chercher un joueur dans leur dos.
La pertinence des choix et l’exécution technique sont indissociables. Nous travaillons notamment beaucoup sur les toros à 6 joueurs contre 2, mais avec différentes modalités pour marquer des points. En général, presque tout le monde compte les points en atteignant un nombre de passe, par exemple 10 passes sans interception rapporte 1 point aux joueurs en conservation. A l’Académie KPC, le nombre de passe n’est pas le plus important, mais le nombre de points que rapporte la passe.
Par exemple, si le joueur qui a le ballon joue avec son partenaire immédiatement situé à sa droite ou à sa gauche, l’équipe en conservation ne marque pas de point. En revanche, s’il parvient à jouer avec un partenaire qui n’est pas son voisin immédiat (contournement), les joueurs en conservation marquent 1 point. Si la passe transperce les 2 joueurs qui chassent, les joueurs en conservation marquent 3 points… Les joueurs comprennent alors que la passe doit avoir un sens et qu’elle est d’abord une intention avant d’être un geste technique.
En tant que directeur de l’Académie KPC vous fixez l’orientation générale et définissez les grandes lignes du style de jeu recherché. Est-ce qu’au même titre que les joueurs, les éducateurs souvent engagés au long cours doivent partager vos convictions sur le jeu et bénéficient-ils de la méthode KPC ?
Au début de notre entretien j’évoquais la notion de flexibilité et je vais l’illustrer à travers un exemple que je n’ai jamais vu en France, concernant les éducateurs. J’ai cette chance incroyable de pouvoir intégrer les éducateurs à l’Académie KPC 6 mois avant leur prise de fonction effective.
Depuis 2021, j’entraine au quotidien la première promotion, accompagné de mes adjoints. Deux ans plus tard, Maxime Tyteca, un éducateur français, nous a rejoint pour prendre en charge notre deuxième promotion. Il est arrivé ici au mois de janvier 2023 pour une prise de fonction au mois de septembre.
Pour la troisième promotion, nous avons procédé de la même manière avec Laurent Hatton qui est arrivé au 1er janvier 2025, pour une prise de fonction effective le 1er septembre 2025. Il a ainsi participé à toutes les étapes de détection des joueurs. Pendant 6 mois, l’éducateur est en immersion dans les groupes d’entraînement, puis anime les séances, s’imprègne de la méthodologie et de nos grands principes tout en participant activement au recrutement de la promotion dont il aura la charge.
Cette immersion offre des avantages sur le recrutement mais aussi d’un point de vue technique, elle permet notamment de visualiser les points d’étape des joueurs après 4 saisons à nos côtés et de situer la qualité de notre travail.
Par ailleurs, dans le modèle français des centres de formation, il y a souvent la cellule recrutement d’un côté et les staffs techniques de l’autre, ce qui est potentiellement une source de conflits. D’un côté les techniciens se plaignent de la qualité des joueurs recrutés ce qui explique les résultats obtenus ou la progression limitée de certains d’entre eux. De l’autre côté, les recruteurs se plaignent que les joueurs ne progressent pas, voire ne jouent pas et que la faute incombe aux techniciens qui ne travaillent pas bien.
Ici, à l’Académie KPC, le responsable de la promotion fait partie intégrante du processus de recrutement et il doit, au même titre que moi ou les recruteurs, assumer les choix des joueurs admis. Au fil du temps, après deux ou trois saisons, certains joueurs peuvent connaître une progression en deçà des projections imaginées, cela permet de relativiser ses choix et se remettre en question aussi. Il est plus facile d’accepter les limites de certains joueurs quand ils sont le fruit de nos choix et de notre travail.
Evidemment, ce fonctionnement réclame des moyens financiers, mais nous avons la chance d’avoir un Président fondateur qui a compris l’intérêt d’une telle approche anticipative sur les aspects liés au recrutement, à la méthodologie et à l’acclimatation à la vie locale pour les expatriés, au-delà de ses importantes capacités financières.
En France, les clubs professionnels disposent de budget XXL avec des ressources financières importantes (un peu moins cette saison sans aucun doute), pour autant je ne connais pas un club qui investit 6 mois de salaire pour intégrer des éducateurs six mois avant leur prise de fonction.
Enfin, nous avons formalisé l’intégralité de nos idées afin qu’elles s’articulent parfaitement entre elles. La formalisation possède deux grandes vertus, elle permet de laisser une trace du travail réalisé et facilite ainsi la transmission, mais elle permet également de se poser des questions sur nos pratiques afin de mettre du sens et de la cohérence à notre travail. Cette manière de faire aide à l’intégration et à la compréhension de nos collaborateurs.
En Guinée, à l’ouest de l’Afrique, le quotidien de la plupart des joueurs est difficile, dans les besoins de première nécessité. Les garçons qui intègrent l’Académie KPC profitent de conditions extraordinaires éloignées de la réalité locale. Comment procédez-vous au quotidien pour cultiver la notion de dépassement de soi, de résilience, de goût du sacrifice chez les pensionnaires ? Autant de qualités fondamentales pour atteindre le haut niveau.
Effectivement nos pensionnaires sont logés, nourris, soignés, scolarisés, entraînés, éduqués, habillés, blanchis et cette question a fait l’objet d’une réflexion de notre part.
Daniel Coyle, relève une caractéristique importante dans son livre, « Le talent code : On ne naît pas talentueux, on le devient ». Les foyers de talents étudiés présentent notamment comme caractéristique commune d’être des lieux qui ont tendance à être délabrés et sans attrait. Il y aurait un lien entre l’état négligé des lieux et les talents qu’ils révèlent.
C’est la notion de déclenchement primaire de la motivation et ce déclenchement se produit parce que le lieu renvoie aux difficultés et aux efforts nécessaires à la réussite. Aussi, le talent se développerait de la même manière dans les différentes parties du monde, chez les coureurs kényans, les golfeuses sud-coréennes, les tenniswomen russes ou les artistes de la Renaissance, il n’y a pas de luxe !
Dans un pays aux conditions de vie parfois difficile, l’Académie KPC est un ovni avec des infrastructures de haut vol, des terrains synthétiques, un terrain gazonné qui sort de terre, une piscine, une salle de musculation entièrement équipée, un magnifique auditorium, une école privée, des chambres climatisées. Aucun de nos pensionnaires ne vivent dans ces conditions chez eux, sans parler de l’alimentation avec cinq apports alimentaires par jour, deux collations, trois repas, avec des crudités, un plat et un dessert. Cela ne fait pas partie des standards alimentaires en Guinée.
Nous avons également beaucoup d’enfants avec des histoires de vie difficiles, certains sont orphelins, d’autres étaient déjà déscolarisés à leur entrée à l’académie. Un week-end sur deux, nos pensionnaires peuvent rentrer chez eux et être confrontés à la réalité de la vie.
Pour autant, nous mettons en place des astuces pour ne pas faire tomber les enfants dans l’opulence. Pour le linge, nous avons une buanderie dernier cri, des grandes machines à laver industrielles qui pourraient laver 200 maillots en même temps. Pourtant, ce sont les enfants qui lavent à la main leur maillot tous les jours et ils ont trois tenues d’entraînement, trois couleurs différentes par semaine.
Nous avons une piscine magnifique au sein de l’académie, mais les enfants y ont un accès restreint. 5 à 6 fois par an, lorsqu’il y a un jour férié ou lorsqu’on accueille une académie étrangère par exemple. L’autre condition est thérapeutique, pour la rééducation des blessés.
Sur les contenus d’entraînement, les séances collectives se déroulent en matinée et l’après-midi, selon le rythme de progression de nos pensionnaires, ils consacrent pendant les deux ou trois premières années, la séance aux « degrés », inspirés de la méthode Jean-Marc Guillou. C’est un travail de maîtrise du ballon sous forme de jonglerie avec toutes les surfaces du corps, dans un premier temps statique, dans un deuxième temps en mouvement chronométré et dans un troisième temps, à deux en mouvement chronométré.
Ce travail de jonglerie est réalisé tous les jours, pieds nus, avec des ballons usagés et les pensionnaires n’ont pas accès aux beaux ballons de la séance du matin. Les ballons fournis sont les ballons de notre enfance, celui que chaque enfant de 10 ans emmène partout avec lui.
S’entraîner pieds nus avec ces vieux ballons, au-delà des multiples bienfaits, permet de lutter contre l’opulence et contribue à un environnement propice au travail et au dépassement de soi. Ensuite, lorsque les « degrés » ont été intégralement validés par le joueur, il bénéficie pendant tout le reste de sa formation d’un travail spécifique individuel ou en petit groupe.
L’individualisation est possible de par la qualité des infrastructures (nombre de terrain, salle de musculation…), la diversité du matériel à disposition (GPS, blazepod, rebonder, planche à rebond, parachute, step) et le nombre important de ressources humaines. Par cette individualisation, qui peut prendre encore d’autres formes dans notre méthodologie, la révélation du joueur ne se fait pas « à la chaîne » mais « à la pièce », en respectant la singularité de chacun.
Quel grand enseignement tirez-vous en tant qu’homme bien sûr, mais aussi que père, fils, mari ou technicien de toutes ces expériences footballistiques de la Bretagne à la Guinée Conakry, en passant par la Normandie ?
Chacune de mes expériences a été extrêmement profitable et nourrissante, parce que j’ai eu la chance inouïe de tomber à chaque fois sur des bonnes personnes. Mes divers présidents, collaborateurs ou responsables m’ont permis de manger mon pain blanc si je puis dire … Les structures n’ont de valeur que par les personnes qui y travaillent.
Dans le football comme dans la vie, seul, on ne fait pas grand-chose, nous avons tous besoin de collaborateurs, de responsables hiérarchiques qui nous accompagnent, nous encouragent et nous aiment d’une certaine manière !
Globalement, j’ai également constaté que ceux qui réussissent parmi les techniciens sont ceux qui conservent une ligne directrice dans le temps, tout en étant ouverts au perfectionnement individuel. Enfin, dans le football, j’ai observé que le mérite est récompensé, bien que l’on retrouve toujours quelques opportunistes qui se servent du football bien plus qu’ils ne le servent.
Ici en Guinée, il y a quelques dysfonctionnements sociétaux qui ne permettent pas la pleine expression de la méritocratie et c’est extrêmement destructeur pour toute organisation. Vu de France, je n’avais jamais vraiment prêté attention à l’importance de la méritocratie dans le bon fonctionnement et le bon développement d’un pays, d’une société ou d’une organisation. Même si tout n’est pas parfait, c’est quelque chose qui existe dans notre pays.
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