Proposition d‘Illies Lebrun, Alilou Issa et Olivier Alberola, consacrée à des configurations prototypiques associées à la libération du pivot ou l’élimination d’un rideau défensif adverse
Chaque dimanche vous recevrez des idées sur l’analyse du jeu, l’entrainement ou encore l’apprentissage.
Match(s) observés(s) – Saison 2021/2022 :
Espagne / Suede (ELIM. CDM 2022)
Barcelone / Osasuna (LIGA – Journée 28)
Arsenal / Liverpool (League cup – 8e de finale)
Sherrif – Shakhtar (LDC – Journée 1)
Les joueurs comme Rodri et Busquets sont des nœuds fondamentaux de leurs équipes respectives. Ils doivent, entre autres, permettre de maintenir les connexions entre les différents nœuds du réseau (l’équipe). Plus spécifiquement, les connexions entre les joueurs qui se trouvent « derrière » eux et ceux qui se trouvent « devant ». Pour perturber cela, de plus en plus d’équipes s’organisent afin de couper les connexions directes entre le porteur du ballon et le pivot.
Les adaptations du pivot et des joueurs autour de lui, à ces nouvelles contraintes, font émerger des modalités d’attaque intéressantes. L’observation de l’Espagne, du Barça, d’Arsenal et du Shakhtar, nous ont permis d’identifier quelques configurations prototypiques. C’est-à-dire, des configurations du jeu que l’on retrouve périodiquement et qui sont stables temporairement. Elles sont destinés à faciliter la prise de décision des joueurs au sein du réseau de compétences et favoriser la compréhension de l’évolution des rapports d’opposition (Gréhaigne, 2013 ; Gréhaigne, 2021)
Configuration à T-0 : Face à une équipe d’Osasuna, empêchant la liaison entre la dernière ligne défensive et Busquets, les intérieurs et notamment Gavi ont joué un rôle primordial dans la libération du pivot barcelonais, en dérivant à la périphérie afin d’ouvrir un accès direct vers Aubameyang.
T+1 seconde : Au départ, l’inaccessibilité de Busquets rend inexploitable la zone où il se trouve. Par les déplacements de Gavi, cette zone est devenue exploitable via l’interaction Alba–Aubameyang–Busquets.
Dans cette association, le rôle interprété par Aubameyang est primordial, car il permet de remettre Busquets dans des conditions optimales, face au jeu. À la réception du ballon, ce dernier bénéficie de multiples options :
Configuration à T-0 : Autre configuration momentanée du jeu avec la Roja. Encore une fois, le positionnement et le mouvement de Gavi sont déterminants, car en se déplaçant à la périphérie il aimante son adversaire direct, Olsson et créer un accès direct à De Tomas.
T+1 seconde : La ligne d’opposition des milieux adverses s’est détachée et n’évolue plus comme une unité fonctionnelle ; elle permet l’interaction Torres-De Tomas-Busquets.
Configuration à T-0 : Odegaard se positionne dans l’espace masqué par le joueur de Leeds, ce qui lui permet de limiter au maximum le contact visuel avec lui, pour apparaitre dans les meilleures conditions dans l’espace souhaité. Partey, lui, se situe entre les deux attaquants et est non exploitable dans un premier temps. Son positionnement fixe l’intervalle entre les deux attaquants, ce qui réduit leurs distances, sème le doute et incite l’excentré gauche adverse à anticiper la passe vers Soares.
T+1 seconde : Odegaard passe devant l’excentré et le milieu central de Leeds. Par son déplacement, il indique (code de communication non verbale) qu’il peut connecter le triangle et jouer avec Partey qui est initialement non joignable, mais qui devient ici le 3e Homme.
Configuration à T-0: Le premier attaquant adverse met la pression sur le porteur du ballon, libérant ainsi le central opposé. Les relayeurs adverses sont plus ou moins en individuel sur les pivots du Shakhtar.
T+1 seconde : Organisation récurrente des milieux centraux du Shakhtar pour libérer un homme nécessaire et franchir le 1er rideau défensif.
Le milieu central du Shakhtar apparait devant le milieu axial adverse et permet la connexion avec le central opposé, pour changer de couloir d’attaque. Ce modèle prototypique est destiné à faciliter la prise de décision des joueurs au sein du réseau de compétences et favorise la compréhension de l’évolution des rapports d’opposition (Gréhaigne, Marle, & Zerai, 2013).
T+1 seconde : Organisation récurrente des milieux centraux du Shakhtar pour libérer un homme nécessaire et franchir le 1er rideau défensif.
Le milieu central du Shakhtar apparait devant le milieu axial adverse et permet la connexion avec le central opposé, pour changer de couloir d’attaque.
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